VSL et Vinifications :
ou l’art de faire du raisin sans finalité

Le rapport initial ne donne aucune donnée sur les fermentations et parcours œnologiques. On est en droit de considérer cette opacité sur le sujet comme un moyen détourné de ne pas évoquer le caractère gustatif des différents vins issus de ces raisins. Il serait plus que nécessaire pour avoir une étude complète et honnête de comprendre si ces raisins ont subi un schéma de vinification orientée et forcée.

• Quelle chaptalisation (à quelle proportion ?)

Dans le rapport final rendu (Annexe 6), et contrairement à celui du groupe de travail MCE 2016 ( Annexe 11 ) qui met en lumière les détails, site par site, seules des moyennes floues sont visibles. Il semblerait donc qu’il soit plus simple d’omettre les détails pour faire parler les chiffres d’une façon plus arrangeante… Mais si ces derniers avaient été retranscrits dans le rapport final, comment auriez-vous réussi à expliquer que 3 modalités font état d’une maturité des raisins en dessous de 8,5 degrés d’alcool potentiel ?

Ces lots aberrants outrepassent le cadre légal du cahier des charges de l’appellation d’Origine Champagne, et n’ont pas lieu de servir l’argumentation des VSL. Et s’il est besoin d’en rajouter, comment expliquez-vous que plus de 35 vins présentent un titre alcoométrique volumique naturel minimum en dessous de 9% ? Nous aurions aimé en discuter avec la commission d’enquête.

Quel levurage ? Systématique ? Quelle typologie de levures a été choisie pour

révéler quel aspect du vin ? réductive ? oxydative ?

Quelle cinétique de fermentation ? avec ou sans thermorégulation ?

Quels intrants œnologiques ont été utilisés ? Est-ce qu’un ajout d’azote a été systématisé (de façon à homogénéiser ?) C’est un point important puisque les racinaires des modalités VSL et REF sont totalement différents, tout comme ils peuvent avoir des azotes assimilables différents.

Autant de questions laissées (volontairement ?) sans réponse. Le rapport d’expérimentation ne fait que l’état analytique des moûts et vins, mais sans faire état de l’impact humain qu’ils ont subi.

En effet, en considérant ces sujets œnologiques comme des points de détails tellement insignifiants qu’ils ne méritaient pas d’être abordés dans ce rapport, cette expérimentation néglige la finalité de tout travail vigneron : la production de vins de qualité en adéquation avec la législation en vigueur.


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