Concernant la qualité de vie du riverain, l’argument du rapport les VSL en Champagne qui vise à faire croire que cette dernière serait revue à la hausse grâce à l’utilisation de gros matériel tels les panneaux récupérateurs en VSL, n’est rien d’autre qu’une oasis trompeuse qui s’évanouit rapidement au fur et à mesure que l’on tente de s’en approcher.

La pression des ZNT a aussi servi à la promotion de ce rapport, mais ce n’est qu’une vision court-termiste de la gestion du voisinage. Les VSL sont un vice majeur nuisible pour la qualité de vie de nos riverains en bordure de vignes.

En effet, aujourd’hui la majorité silencieuse vit en accord avec le voisinage vigneron et les vignes basses actuelles. Mais la mise en place des VSL engendrera plusieurs problématiques qui vont venir altérer la quiétude et la bonne cohabitation, tout en générant de l’agacement, et de l’énervement auprès des riverains.

Premièrement le nombre d’heures de travail mécanisé augmentant de 60% entre la culture de la vigne Référente et les VSL, les nuisances sonores, la pollution visuelle et chimique liées aux échappements des engins thermiques va considérablement augmenter. Ces engins mono rang étant bien imposants par leur appareil tracté que les engins utilisés dans les vignes basses actuelles, cela va donner un sentiment d’oppression et de nuisance bien plus concret aux riverains.

Les vignes à densités actuelles sont majoritairement empreintes de la présence de l’homme plutôt que celle des machines. Ce sera tout l’inverse avec la mise en œuvre des VSL.

Deuxièmement, les principales difficultés liées à la culture de la vigne auxquelles le voisinage fait face ne sont autres que les coulées de boue et les inondations dans les jardins ou habitations. Les exemples des dix dernières années sont trop nombreux pour être référencés. Les VSL font par définition, diminuer le nombre de pieds de vignes, il y a donc moins d’éléments pour retenir l’eau ce qui favorise d’autant plus l’érosion et cette problématique liée aux inondations. Une meilleure occupation de l’espace par du végétal (vignes, inter-rang enherbé, couplé à un travail des sols plus légers sous le rang) sera plus efficace qu’une VSL avec un simple inter-rang d’herbe avec peu de racinaire.

Troisièmement, les problèmes de voisinage et les animosités se révèlent souvent autour de la problématique des bordures, clôtures et autres limites de propriétés. L’apparition de rangs de vigne de 2,2 mètres de hauteur qui vont obstruer quotidiennement les points de vue devant les habitations et terrasses de nos riverains finira de déterrer la hache de guerre entre eux et les vignerons.

Est-ce vraiment ce que l’on peut qualifier d’issue favorable ?