La région Champagne a construit son succès à travers les années grâce à sa force collective. Aujourd’hui, quel que soit le secteur, l’historique, les cépages ou les sous-sols, chaque vigneron travaille la vigne avec une densité semblable à celle de ses proches confrères. Chacun d’eux travaille pour la Champagne et l’image de la Champagne à travers le monde.

La densité de plantation actuelle est un Bien Commun. Il est issu « d’un savoir-faire reconnu dans une même aire géographique, qui donne ses caractéristiques au produit ». Ce rapport d’expérimentation met en exergue les différences de rendements entre densités, accentuées avec un effet cépage.

Les VSL vont profiter exclusivement aux sites très productifs, conduits avec des choix techniques productivistes, aux grosses surfaces de vignes et aux larges exploitations, tout cela en baissant les coûts de production et en usant d’un machinisme exacerbé.

La présence de deux modes opposés de conduite de la vigne détruit les bases de la communauté́ humaine champenoise qui a construit au cours de son histoire un savoir-faire collectif de production. Cela remet en cause l’unité du terroir des AOC Champagne, Coteaux Champenois, Rosé des Riceys et représente une concurrence déloyale.

Nous pourrons facilement parler de parasitisme et d’usurpation de notoriété si vous osez considérer qu’un raisin issu d’une vigne plantée à 5000 pieds/ha, avec un rendement de 63,75hl est comparable qualitativement à un raisin d’une vigne plantée à 9000 pieds/ha, pour ce même rendement de 63,75hl/ha ou 10 000kg/ha.

Il est bon de noter que cette baisse de la densité n’est par ailleurs pas en adéquation non plus avec les appellations Coteaux Champenois et Rosé des Riceys, pour lesquels densité et concentration dans les raisins sont aussi indispensables. Notre opposition vaut aussi pour le cahier des charges de ces deux appellations.

En autorisant cette baisse de densité, vous ouvrez la porte à la concurrence déloyale à l’intérieur d’une même appellation.